
Depuis janvier 2025, la circulation interfile à moto et scooter est officiellement inscrite dans le Code de la route. Cette pratique longtemps tolérée devient désormais légale sous conditions strictes. Explications complètes sur les règles, les sanctions et les responsabilités en cas d’accident.
Une légalisation encadrée de la circulation interfile
Après plusieurs années d’expérimentation dans certaines régions françaises, la circulation interfile est désormais autorisée à l’échelle nationale pour les deux-roues et trois-roues motorisés, sous réserve du respect de plusieurs conditions précises.
Conditions d’application :
- Voies concernées : uniquement sur les routes à chaussées séparées par un terre-plein central, limitées à 70 km/h minimum (ex. : périphérique parisien).
- Vitesse maximale autorisée :
- 50 km/h si les voitures sont à l’arrêt,
- 30 km/h si le trafic est ralenti.
- Interdiction de dépasser un autre deux-roues circulant en interfile.
- Amende en cas d’infraction : 135 € et 3 points sur le permis.
La mesure vise à fluidifier le trafic tout en renforçant la sécurité des motards et des automobilistes.
Publication de @ffmcnat (10:51, 10 janvier 2025) :
« L’interfile est légalisé ! Après des années de débats et d’expérimentations, la circulation interfile (CIF), cette pratique essentielle pour de nombreux motards, devient officiellement reconnue dans le code de la route ! On est pas peu fier ! https://t.co/VAQ6eWZMSk »
Intégration dans les formations auto et moto
La réforme s’accompagne d’un volet pédagogique : les futurs titulaires du permis A (moto) et du permis B (voiture) seront désormais formés à la circulation interfile, tant sur le plan pratique que comportemental. L’objectif est de favoriser la cohabitation sécuritaire entre automobilistes et motards.
Accident en interfile : qui est responsable ?
L’un des points les plus sensibles de cette légalisation concerne les responsabilités en cas d’accident entre une moto circulant en interfile et une voiture.
💡 En cas de collision, la responsabilité ne sera pas automatiquement imputée à la moto ou au scooter.
Tout dépendra :
- du respect des conditions légales (vitesse, voie autorisée, etc.),
- du comportement de chacun des conducteurs,
- de la qualité des preuves fournies (photos, témoignages, constat amiable…).
🔗 Pour comprendre précisément les démarches à suivre en cas d’accident, consultez notre guide sur la déclaration de sinistre en deux roues.
Que faire en cas d’accident en circulation interfile ?
Voici les étapes à suivre :
- Sécurisez la zone et portez assistance si besoin.
- Appelez les secours si des blessés sont à déplorer (112).
- Remplissez un constat amiable, ou une déclaration unilatérale si l’autre conducteur refuse.
- Prenez des photos, recueillez des témoignages.
- Déclarez le sinistre à votre assureur sous 5 jours ouvrés.
💬 Il est fortement conseillé de consulter son assureur pour connaître les cas spécifiques de responsabilité liés à la circulation interfile.
FAQ : Circulation interfile en 2025
La circulation interfile est-elle autorisée partout ?
Non. Elle n’est autorisée que sur les voies rapides avec terre-plein central et limitées à 70 km/h minimum.
Peut-on dépasser une autre moto en interfile ?
Non. Le dépassement d’autres deux-roues circulant en interfile est strictement interdit.
Que faire en cas d’accident en interfile ?
Il faut remplir un constat, recueillir des preuves, déclarer rapidement le sinistre et consulter son assureur pour les questions de responsabilité. Voir notre guide complet.
Conclusion
La légalisation de la circulation interfile marque une avancée majeure pour les usagers de deux-roues en France. Mais cette liberté nouvelle implique aussi une grande rigueur dans le respect des règles. En cas d’accident, la responsabilité ne sera jamais automatique, d’où l’importance de bien connaître ses droits, ses devoirs et d’être bien assuré.