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Les ZFE, c’est vraiment fini ? Les députés votent leur suppression

Résumé : Ça y est, on y est ! Mercredi 28 mai 2025, les députés de l’Assemblée nationale ont voté la suppression définitive des Zones à Faibles Émissions (ZFE), ces fameuses zones qui interdisaient aux voitures jugées trop polluantes de rouler dans les centres-villes de nombreuses agglomérations françaises.

Censées lutter contre la pollution de l’air, les ZFE ont surtout été critiquées pour leur impact sur les plus démunis, souvent propriétaires de vieux véhicules et incapables de passer au « tout écolo ».

Mais, attention, ce vote, bien que décisif, doit encore être confirmé dans le cadre du projet de loi de simplification de la vie économique, qui traîne encore plus de 600 amendements. Alors, les ZFE, c’est bel et bien fini ? On dirait bien que oui, mais restons prudents. Décryptons tout ça ensemble.

La fin de la ZFE Zones a Faible Émission

Un vote qui change la donne

Imaginez : vous habitez en banlieue, votre vieille Peugeot 206 est votre seul moyen de vous rendre au boulot en ville, et là, bim. Une pancarte vous annonce que vous n’avez plus le droit d’entrer dans le centre à cause des ZFE. Ces Zones à Faibles Émissions, mises en place depuis 2019, ont fait grincer des dents beaucoup de français. Leur but ? Réduire la pollution de l’air en bannissant les véhicules les plus anciens, souvent ceux sans vignette Crit’Air ou avec un numéro trop élevé (3, 4 ou 5). Problème : tout le monde n’a pas les moyens de s’acheter une Tesla ou même une petite hybride à 20 000 euros.

Et puis, le 28 mai 2025, coup de théâtre à l’Assemblée nationale. Après des mois de débats enflammés, les députés ont voté pour supprimer ces ZFE, avec 98 voix pour et 51 contre. Une alliance improbable entre la droite, l’extrême droite (RN-UDR), La France Insoumise et même quelques macronistes a scellé le sort de ces zones controversées. Mais, rien n’est encore gravé dans le marbre : ce vote s’inscrit dans un projet de loi plus large, celui sur la simplification de la vie économique, qui doit encore passer l’épreuve des 600 amendements restants. Alors, est-ce la fin des ZFE pour de bon ? On fait le point.

Les ZFE, c’est quoi au juste ?

Si vous n’êtes pas encore familier avec le concept, les ZFE, ou Zones à Faibles Émissions, sont des périmètres dans les grandes villes où les voitures trop polluantes n’ont pas le droit de circuler. L’idée a été lancée en 2019, puis renforcée par la loi Climat et Résilience de 2021. Aujourd’hui, une quarantaine d’agglomérations comme Paris, Lyon, Marseille ou Toulouse appliquent ces restrictions.

Comment ça marche ?

  • Les vignettes Crit’Air : Chaque véhicule est classé de 0 à 5 selon son niveau de pollution. Plus le numéro est élevé, plus le véhicule est ancien et polluant. Les Crit’Air 3, 4 et 5 sont souvent les premiers exclus.
  • Les zones concernées : Paris a été pionnière, mais d’autres villes comme Bordeaux ou Grenoble ont suivi, avec des règles qui varient d’une ville à l’autre.
  • L’objectif : Réduire les émissions de particules fines et de dioxyde d’azote, qui, selon Santé Publique France, causent environ 40 000 décès prématurés par an en France.

Sur le papier, c’est une belle idée. L’air des villes devient plus respirable, et des études montrent une baisse de 35 % du dioxyde d’azote à Paris et Lyon grâce aux ZFE. Mais dans la vraie vie, ça coince.

Pourquoi tant de polémique autour des ZFE ?

Les ZFE, c’était censé être une révolution verte, mais elles ont vite tourné au casse-tête social. Pourquoi ? Parce qu’elles touchent surtout ceux qui n’ont pas les moyens de suivre le rythme.

Une mesure qui creuse les inégalités

  • Qui est touché ? Selon l’association 40 millions d’automobilistes, 13 millions de Français, souvent en périphérie ou en zones rurales, dépendent de vieux véhicules pour aller travailler ou faire leurs courses en ville.
  • Le coût : Une voiture neuve, même d’entrée de gamme, c’est minimum 15 000 à 20 000 euros. Avec les aides comme le bonus écologique (jusqu’à 6 000 euros), ça reste hors de portée pour beaucoup.
  • Pas d’alternative : Dans certaines villes, les transports en commun sont loin d’être une solution miracle. Si vous habitez à 20 km de Lyon et que le bus passe toutes les heures, bonne chance !

Les voix qui s’élèvent

Les critiques viennent de partout. À droite, on parle de liberté bafouée : « Les Français ne peuvent pas être prisonniers de ces règles », a lancé Laurent Wauquiez (LR). À l’extrême droite, Pierre Meurin (RN) a carrément qualifié les ZFE de « gadget inutile ». Et à gauche, La France Insoumise, par la voix de Manon Meunier, a dénoncé une mesure qui « punit les pauvres sans résoudre le fond du problème ».

Bref, les ZFE ont réussi l’exploit de mettre presque tout le monde d’accord… contre elles.

Le vote du 28 mai : que s’est-il passé ?

Mercredi 28 mai 2025, l’Assemblée nationale a donc voté la suppression des ZFE. Ce n’était pas gagné d’avance, mais une coalition improbable a renversé la table.

Les chiffres clés

  • Résultat : 98 voix pour, 51 contre.
  • Les soutiens : Droite (LR), extrême droite (RN-UDR), La France Insoumise, et quelques macronistes dissidents.
  • Le contexte : Ce vote fait partie du projet de loi de simplification de la vie économique, un texte fourre-tout censé alléger la vie des Français.

Les arguments pour la suppression

  • Justice sociale : Les ZFE excluent les plus modestes, point barre.
  • Efficacité douteuse : Certains, comme Pierre Meurin, estiment que l’impact sur la pollution est minime face aux émissions industrielles.
  • Liberté : Pour beaucoup, c’est une question de principe : pourquoi punir les automobilistes alors que les alternatives manquent ?

Les défenseurs des ZFE

Le gouvernement n’a pas dit son dernier mot. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, a défendu bec et ongles les ZFE : « La pollution tue 40 000 personnes par an, on ne peut pas abandonner. » Un amendement proposait de limiter les ZFE à Paris et Lyon tout en laissant le choix aux autres villes, mais il a été balayé.

Et maintenant ?

Le hic, c’est que ce vote n’est pas encore la fin de l’histoire. Le projet de loi doit être adopté dans son ensemble, et avec plus de 600 amendements à examiner, ça peut encore bouger. Certains murmurent même que le Conseil constitutionnel pourrait retoquer la mesure, la jugeant hors sujet dans ce texte. Mais soyons honnêtes : vu l’élan, ça sent quand même la fin des ZFE.

Tableau comparatif : avant et après la suppression

CritèresAvec les ZFESans les ZFE
Pollution de l’airRéduction prouvée (ex : -35 % NO₂ à Paris)Risque d’augmentation sans alternative
Accès aux centres-villesRestreint pour les vieux véhiculesOuvert à tous, mais plus de bouchons ?
Impact socialPénalise les plus modestesSoulage les ménages précaires
Santé publiqueMoins de maladies respiratoiresPossible hausse des décès liés à la pollution

Et si les ZFE disparaissent, on fait quoi ?

Admettons que les ZFE soient vraiment rayées de la carte. Comment on lutte contre la pollution sans elles ? Parce que, soyons clairs, l’air ne va pas se nettoyer tout seul.

Quelques pistes possibles

  • Transports en commun : Investir massivement pour rendre les bus, trams et métros accessibles partout, pas juste dans les grandes villes.
  • Aides renforcées : Booster les primes à la conversion pour que les voitures propres ne soient plus un luxe.
  • Mobilité douce : Plus de pistes cyclables, de trottinettes en libre-service, ou même de covoiturage organisé.
  • Focus sur l’industrie : Et si, au lieu de s’acharner sur les automobilistes, on durcissait les règles pour les usines et les chauffages polluants ?

Le souci, c’est que tout ça prend du temps et de l’argent. En attendant, les villes risquent de voir leur air se dégrader à nouveau.

Conclusion : une victoire pour les uns, un casse-tête pour les autres

Le vote du 28 mai 2025, c’est une petite révolution. Les ZFE, qui ont cristallisé les tensions entre écologie et justice sociale, semblent vivre leurs derniers jours. Pour les millions de Français qui galéraient avec leurs vieilles voitures, c’est une bouffée d’air frais (au sens figuré, hélas). Mais pour ceux qui comptaient sur ces zones pour respirer un air plus sain, c’est une douche froide.

Alors, les ZFE, c’est fini ? À 99 %, oui. Mais tant que le projet de loi n’est pas bouclé, gardons un œil dessus. Et vous, qu’en pensez-vous ? Soulagés ou inquiets ? Dites-le-nous en commentaire, on est curieux de vous lire !

FAQ : tout ce que vous voulez savoir sur la fin des ZFE

Les ZFE, c’était quoi exactement ?

Les Zones à Faibles Émissions (ZFE) étaient des zones dans les grandes villes où les véhicules les plus polluants (Crit’Air 3, 4, 5) n’avaient pas le droit de circuler. Objectif : moins de pollution, plus de santé.

Pourquoi les députés ont décidé de les supprimer ?

Les ZFE étaient accusées de taper sur les plus pauvres, ceux qui n’ont pas les moyens de changer de voiture. Ajoutez à ça un ras-le-bol général et une alliance politique inattendue, et voilà le résultat.

C’est définitif, cette suppression ?

Pas à 100 %. Le vote doit encore être validé avec le projet de loi complet, et il reste des obstacles (amendements, Conseil constitutionnel). Mais franchement, ça sent la fin.

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