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L’assurance est-elle obligatoire pour une voiture sans permis ?

Assurance VSP obligatoire

Les voitures sans permis, aussi appelées quadricycles légers ou voitures légères à moteur, sont de plus en plus présentes sur les routes françaises. Souvent utilisées par des jeunes ou des personnes ayant perdu leur permis de conduire, elles bénéficient d’une réglementation spécifique. Toutefois, une question revient fréquemment : faut-il obligatoirement assurer une voiture sans permis en France ? Ce point est encadré par des textes législatifs précis, qui imposent des obligations aux propriétaires de ce type de véhicule.

Sommaire

Qu’est-ce qu’une voiture sans permis ?

En droit français, une voiture sans permis est un quadricycle léger à moteur. Selon l’article R311-1 du Code de la route, il s’agit d’un véhicule à moteur à quatre roues, dont la cylindrée ne dépasse pas 50 cm³ pour un moteur à essence, ou dont la puissance maximale nette est limitée à 6 kW. Sa vitesse est également limitée à 45 km/h.

Ces véhicules sont accessibles à partir de 14 ans pour les personnes titulaires du Brevet de sécurité routière (BSR) ou du permis AM (article R221-20 du Code de la route).

L’assurance est-elle obligatoire pour une voiture sans permis ?

Oui, l’assurance est obligatoire, même pour une voiture sans permis. En vertu de l’article L211-1 du Code des assurances, tout véhicule terrestre à moteur destiné à circuler en France doit être couvert par une assurance garantissant la responsabilité civile de son conducteur.

Le fait qu’un véhicule ne nécessite pas de permis de conduire n’exonère pas son propriétaire de l’obligation d’assurance. Cette obligation s’applique dès lors que le véhicule est apte à circuler, qu’il soit utilisé ou non.

Quels sont les risques en cas de non-assurance ?

Conduire une voiture sans permis non assurée constitue une infraction. Depuis la loi n°2016-1547 du 18 novembre 2016, cette infraction est passible d’une amende forfaitaire délictuelle de 500 €, selon l’article L324-2 du Code de la route.

En cas d’accident, le conducteur non assuré devra indemniser lui-même les victimes. Le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO), qui indemnise les victimes dans ce type de situation, peut ensuite se retourner contre le responsable pour récupérer les sommes versées (article L421-1 du Code des assurances).

Quelle est l’assurance voiture sans permis minimale requise ?

La garantie minimale exigée est la responsabilité civile. Elle couvre les dommages matériels et corporels causés à des tiers. Cette couverture est obligatoire, quelle que soit la catégorie du véhicule, y compris pour les quadricycles légers.

Il est toutefois possible de souscrire des garanties complémentaires telles que :

  • la garantie vol ou incendie,
  • la garantie dommages tous accidents,
  • la garantie conducteur,
  • la protection juridique.

Quels sont les facteurs qui influencent le tarif de l’assurance ?

Le montant de la prime d’assurance d’un véhicule sans permis dépend de plusieurs critères, notamment :

  • le profil du conducteur (âge, expérience de conduite),
  • le lieu de stationnement du véhicule,
  • l’usage du véhicule (personnel, professionnel),
  • le niveau de couverture choisi,
  • le modèle et la valeur du véhicule.

Il n’existe pas de tarif réglementé. Les assureurs fixent librement leurs prix, dans le cadre de la libre concurrence, conformément à l’article L113-3 du Code des assurances.

Existe-t-il des spécificités pour les jeunes conducteurs ?

Les conducteurs de voitures sans permis peuvent être âgés de seulement 14 ans. Dans ce cas, ils doivent être titulaires du permis AM, conformément à l’article R221-20 du Code de la route. Un jeune conducteur reste soumis à l’obligation d’assurance.

Les jeunes conducteurs sont souvent considérés comme présentant un risque accru par les assureurs. Cela peut entraîner des primes plus élevées ou des garanties spécifiques. Toutefois, la réglementation ne prévoit pas de règles tarifaires particulières pour cette catégorie.

Quelles sont les sanctions en cas de défaut d’assurance ?

Le défaut d’assurance d’un véhicule terrestre à moteur est un délit, puni par l’article L324-2 du Code de la route. Les sanctions peuvent inclure :

  • une amende forfaitaire délictuelle de 500 €,
  • une suspension du droit de conduire certains véhicules,
  • la confiscation du véhicule,
  • la mise en fourrière,
  • des dommages et intérêts à verser aux victimes en cas d’accident.

Le défaut d’assurance est également enregistré dans le Fichier des Véhicules Assurés (FVA), géré par l’AGIRA, ce qui permet aux forces de l’ordre de vérifier automatiquement l’assurance d’un véhicule lors d’un contrôle.

FAQ

Peut-on stationner une voiture sans permis non assurée sur un terrain privé ?

Oui, mais uniquement si le véhicule est immobilisé et non en état de circuler. Dans le cas contraire, l’assurance reste obligatoire, même sur terrain privé, selon l’interprétation stricte de l’article L211-1 du Code des assurances.

Un mineur peut-il souscrire seul une assurance pour une voiture sans permis ?

Non. Un mineur ne peut pas contracter seul une assurance. Le contrat doit être souscrit par ses parents ou son représentant légal.

L’assurance responsabilité civile suffit-elle à couvrir les dommages au véhicule ?

Non. La garantie responsabilité civile couvre uniquement les dommages causés à des tiers. Pour couvrir les dommages au véhicule assuré, il faut souscrire des garanties complémentaires, comme la garantie dommages ou tous risques.

Faut-il présenter une attestation d’assurance lors d’un contrôle routier ?

Oui. L’attestation d’assurance (carte verte) doit être présentée en cas de contrôle. Depuis le 1er avril 2024, la carte verte n’est plus obligatoire à apposer sur le pare-brise, mais le conducteur doit pouvoir prouver l’assurance du véhicule en cas de contrôle (source : Ministère de l’Économie).

Une voiture sans permis peut-elle être assurée au nom d’un tiers ?

Oui, mais l’assureur doit être informé de l’identité du conducteur principal. Le contrat doit refléter la réalité de l’usage du véhicule, conformément à l’article L113-2 du Code des assurances.